Des nœuds pas
« dénoués » d’intérêt

Les nœuds sont constitués par des branchements dont il ne subsiste que la base par suite de la chute du rameau. La portion du rameau qui subsiste est ultérieurement recouverte par les formations annuelles. Il résulte de cette origine que la plupart des nœuds ne peuvent se déceler par un examen extérieur du tronc. Ne pouvant les prévoir, il est impossible d’appliquer un mode de débit propre à les éviter.

Les 3 causes de formation sont les 3 formes de disparition des branches à savoir :

– l’élagage naturel

– le bris accidentel

– la taille ou élagage artificiel

L’élagage naturel

Les branches des plus jeunes arbres s’étagent depuis la base, provenant des bourgeons axillaires qui se sont produits dès le début de la végétation. Les branches du bas s’étiolent, meurent et tombent tandis que d’autres se développent à un niveau plus élevé. Les traces sont recouvertes par des bourrelets cicatriciels, puis de nouvelles couches de bois.
Les nœuds formés ainsi se retrouvent donc à l’abattage dans le cœur, au voisinage même de la moelle.

L’élagage accidentel

Le processus de formation est le même lorsque les branches sont brisées accidentellement, à cette différence près qu’il s’agit souvent de branches importantes. Dans le bris accidentel d’une branche, les bourrelets de cicatrisation sont parfois attaqués par l’humidité, les champignons, avant d’avoir pu recouvrir la partie détériorée. Le bois s’altère et l’ouverture reste béante, plus ou moins cerclée par un bourrelet attaqué lui aussi le plus souvent. Un tel nœud est nommé nœud gouttière.

La taille ou élagage artificiel 

La taille pratiquée pour provoquer une production déterminée (fruits, fleurs, ombrages, augmentation de la longueur du fût ou la mise en forme de celui-ci) détermine un développement de bourgeons proventifs et adventifs. Le danger peut résider dans une cicatrisation insuffisamment rapide permettant l’installation de champignons.
Dans la formation par suite de l’élagage naturel, la branche qui va disparaître s’emplit au cours de son dépérissement de tannes ou de résines qui durcissent et colorent la partie qui subsistera dans le tronc.

Formes et dimensions des nœuds

La forme sous laquelle apparaissent les nœuds dépend du débit et de l’orientation du trait de scie par rapport à la branche. Circulaires ou ovales dans le défait tangentiel (sur dosse), ils se présentent sous forme de nœuds plats dans un débit radial (sur mailles).

Le diamètre, variable suivant l’importance de la branche dont ils sont issus entre en ligne de compte dans la classification des pièces de bois. On peut considérer comme :
– très petits, ceux qui ont moins de 5 mm de diamètre 1’oeil de perdrix par exemple).
– petits, de 5 à 15 mm de diamètre
– moyens, de 16 à 25 mm de diamètre
– gros, de 25 à 40 mm de diamètre et plus.

Les branches étant vivantes ou mortes au moment de l’abattage, nous aurons des nœuds morts, ou des nœuds vifs. Dans les nœuds morts, il faudra distinguer entre ceux qui sont pleins et adhérents aux couches voisines et ceux qui sont altérés ou susceptibles de se séparer facilement du bois environnant (nœuds bouchons des résineux).

De beaux exemples de nœuds bouchons.

Les nœuds vivants sont adhérents au bois, mais très souvent ils se fendent au séchage. Ils sont parfois (assez rarement à vrai dire) recherchés en placage pour fournir un élément décoratif.

Les nœuds qui rendent neu-neu !

Les inconvénients des nœuds sont d’ordre esthétique, physique, mécanique et technologique .

L’uniformité d’un panneau est détruite par la présence d’un ou plusieurs nœuds dont la teinte est généralement plus foncée et qui troublent l’ordonnance du veinage. Il est vrai que l’on peut parfois faire usage en placage de cet accident dont la répétition peut constituer un élément décoratif. Ces effets sont, malgré tout limités.

Au point de vue physique, la dureté des couches annuelles correspondantes n’est pas la même dans les branches et dans le tronc ( elle est moindre dans celui-ci). Le retrait est plus important aussi dans les branches que dans le tronc. Le séchage s’accompagnera donc souvent de forts retraits dans les parties noueuses, d’où fentes ou même séparation totale du nœud.

La résistance mécanique est également très fortement diminuée au niveau des nœuds (danger de rupture), particulièrement pour les résineux.
Mais du point de vue utilisation, la différence de dureté est encore plus particulièrement gênante :
– usure différente des parties noueuses et des parties lisses (parquets, marches d’escalier en sapin) donnant rapidement des saillies accentuées ;
– difficulté de clouage. (Source http://www.passion.bois.free.fr)

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