Dégauchir
c’est dévêtir un peu

Dégauchir : rendre plane, lisse, la surface d’une pierre, d’une pièce de bois ou de métal. Ça c’est la définition technique. Pour ma part, dégauchir une lame de palette représente beaucoup plus que la redresser. C’est l’observer, la nettoyer, la déshabiller…

Des petits bobos « réparés » par l’opération de dégauchissage.

D’abord, en préambule au dégauchissage, la face supérieure de la lame, celle qui a supporté tous les effets du temps et toute la charge des produits transportés, fait l’objet d’un brossage attentionné. Cette opération élimine les petits résidus de surface (sable, morceaux d’agrafes…) qui pourraient endommager les fers de la machine. Croyez-en ma douloureuse expérience !

Des lames au veinage unique qui laisse une grande place à l’imagination.

Puis, doucement, par petites couches successives, commence le nettoyage, le démaquillage. Toutes les traces et aspérités disparaissent au fur et à mesure des passages dans la dégauchisseuse. Le gommage opère.

Des formes au regard insistant !
Des formes qui racontent une histoire à qui sait les observer.

Dégauchir c’est dévêtir ! Les effeuillages successifs dévoilent tous les aspects du bois : sa couleur, son veinage, ses formes, ses mystérieux contours improbables quasi vivants qui vous observent…

La dentelle de bois : la lame a quitté sa robe pour se mettre à nu.

Une fois sa robe de dentelle délicatement réduite en copeaux odorants, la lame se dévoile naturellement, sans pudeur dans toute sa splendeur. La mue est terminée, la vie de palette est révolue. Place à une vie de paillettes !

Regroupées dans l’attente d’une vie bien meilleure.

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